•               Entre Jadis et maintenant, en effet, tout a bien changé ! D'abord, "jadis" j'étais (ou me croyais) jeune...Maintenant, tout en me croyant encore jeune certains jours, je m'aperçois à un tas de petites choses, que ce n'est plus vrai ! Tant d'années ont passé... Mais, pour garder un moral d'acier, je ne les compte plus ! Je n'ai jamais été bonne en maths et je n'ai pas l'intention de me livrer à des calculs savants ! C'est plus pratique !

                  Mais, il me suffit de faire quelques "petites" remarques dans ma vie quotidienne pour m'apercevoir qu'il y a eu du changement, aussi minime soit-il ! Il y a un instant, m'étant endormie dans mon fauteuil après déjeuner, (ce qui est déjà un signe...) j'ai laissé tomber une revue qui était sur mes genoux...ça ne se cassait pas et là n'est pas le problème ! En me réveillant, j'ai voulu ramasser ce journal et continuer ma lecture ! Me croiriez-vous ? Je n'y suis arrivée qu'après plusieurs essais infructueux et en me "torturant" les vertèbres ! Adieu souplesse, adieu jeunesse !...Je n'avais pas voulu demander à ma canne "ramasse-tout" offerte il y a quelques mois par mes enfants, de m'aider ! Je voulais y arriver seule, puisque jadis je n'avais besoin de personne pour ce genre d'exercice ! Oui, mais...les années se sont écoulées, insidieusement, sans que je les compte ! et je m'aperçois que, contrairement à jadis, j'en ai beaucoup plus derrière moi que...de disponibles devant moi ! Tout a bien changé !

                  Si je fais encore mes repas, je ne me lance pas dans la cuisine "des grands chefs" ! Je n'ai aucune patience et quand je lis les recettes les plus simples, ça me semble d'un compliqué ! je crois que tout a changé...et qu'on a pris plaisir à me compliquer ce qui était si simple ! Et je ne parle pas de la couture ! il me faut un temps fou pour enfiler une aiguille et recoudre un bouton...les aiguilles étaient faciles à enfiler jadis...le modèle actuel semble avoir bien changé (en moins bien !). Quant aux différents papiers que vous recevez, comme dans toutes les bonnes maisons, ils sont eux aussi très compliqués et vous demandent un long temps de réflexion avant d'y répondre ! Etions-nous plus simples jadis ? Là, je n'accuse pas spécialement le temps qui passe...Il me semble que nous étions plus simples !

                  Et encore, je ne vous parle pas des placards qui ont vraisemblablement été surélevés en dehors de toute permission de votre part, des marches qui sont plus hautes, des escabeaux plus dangereux, etc...etc...et...du temps qui se refroidit et vous laisse tremblante de froid, alors que les personnes de votre entourage vous disent timidement "qu'il fait chaud chez vous" !

                  Ah ! oui...Tout a bien changé...

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  •                Hier, des tornades se sont abattues sur le Sud-ouest de l'Hérault. Et mes souvenirs sont revenus ! Ce fut le déclic ... J'ai alors été transportée en région parisienne, une fin d'après-midi, en...1949 !         

                  Mon mari et moi travaillions et habitions alors à JUVISY où nous avions été relogés dans un ancien collège dont la partie qui était restée "récupérable" après le bombardement de 1944, avait été transformée en logements pour les sinistrés. Tous deux, nous avions trouvé un travail dans une usine située en bord de Seine dans cette commune. Mon bureau avait une fenêtre qui "donnait" sur la Seine.

                  Tout à coup, le ciel s'était assombri et mes collègues et moi pensions que l'orage était proche. Pour mieux nous en assurer, nous nous approchons de la fenêtre, que nous ouvrons afin de mieux voir ! la curiosité n'a pas de limites...Et le spectacle était peu commun...Imaginez un tourbillon de vent suivant un couloir bien délimité et entraînant dans sa furie des papiers poussés par une force irrésistible, passant d'une rive à l'autre ! D'où venaient ces papiers ? Nul ne le savait dans l'immédiat...Bien entendu, les employés de l'usine étaient tous présents aux fenêtres et...admiraient le tableau ! Par ailleurs, calme relatif...

                  Lorsque nous sommes rentrés chez nous, nous avons trouvé ma mère dans tous ses états et qui serrait dans ses bras notre petit garçon âgé d'à peine 2 ans. Elle nous a expliqué que ce vent terrible s'était levé tout à coup et qu'elle n'avait pas eu le temps, ni la force, de fermer les fenêtres. Notre appartement était au rez-de-chaussée et poussière et sable de la cour étaient entrés sans difficulté par les fenêtres. Et nous avons appris que les papiers que nous avions vu voler au-dessus de la Seine, étaient...ceux de la perception ! Celle-ci ayant été détruite lors du bombardement, avait été provisoirement remplacée par un baraquement posé sur la place de l'ancienne mairie, donc près de notre appartement ! Et la tornade avait enlevé le toit, ouvrant la voie aux papiers qui avaient des idées d'évasion ! Et nous les avions vu passer "à toute vitesse". C'est peut-être une façon comme une autre de ne pas payer d'impôts? Nous avions tous bien ri alors...

                  Cette "tornade" (peut-être simplement fort coup de vent ?) n'avait pas duré plus de quelques minutes. Elle avait fait quelques blessés légers, dont notre facteur qui s'était trouvé séparé de sa monture (son vélo) et...le nez dans la poussière, après avoir eu très peur !

                  Et si toutes nos feuilles d'impôts prenaient le même chemin ? Cela éviterait à certains d'être atteints de "phobie administrative"...Pas de chance, les toitures sont solides maintenant et "faire la belle" par les toits pour les avis qui nous gâchent la vie, n'est pas à l'ordre du jour....

                 

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  •               Ce n'est un secret pour personne, je suis née dans le premier quart du XX° siècle ! Le XXI° siècle a déjà pointé le bout de son nez depuis bientôt 15 ans et il m'est donné de pouvoir faire des comparaisons entre ces deux époques ! que de changements...Etant née entre les deux dernières guerres j'en ai vu des modifications dues aux progrès de toutes sortes...Lorsque je suis née et pendant les quelques années suivantes nous habitions à PARIS et mes souvenirs sont un peu flous ! Je me souviens des rues éclairées à l'aide de becs de gaz, du métro, et des autobus dans lesquels régnait une odeur de mazout que je ne pouvais supporter ! Il n'était pas bon d'être assis "sur la banquette en face"...mon cœur se soulevait à chaque virage ! ça, je m'en souviens...je faisais les trajets assise sur les genoux de ma mère...mais ça ne changeait rien ! quel calvaire !

                  Je me souviens que nous étions des privilégiés puisque nous avions l'eau courante dans la cuisine. Combien de personnes allaient prendre de l'eau aux points d'eau aménagés dans les cours des immeubles, ou même dans la rue ! C'était ainsi ! Nous avions également gaz et électricité. Cela n'était pas encore courant à PARIS. Puis nous sommes allés habiter en banlieue, presque la campagne alors ! Notre maison était belle, mais...il n'y avait pas d'eau courante. Il fallait aller la prendre à la "fontaine" à 150 mètres environ ! Puis l'eau a été installée dans le quartier et nous avons loué une maison construite en l935, avec tout confort ! Le rêve...Cette maison n'a pas résisté au bombardement du 18 avril 1944. Nous y avons vécu la période de guerre jusqu'à cette date. Le confort ne nous servait à rien pendant la guerre, il avait été remplacé par les privations ! Plus de gaz, peu d'électricité, coupures ici et là...pas de charbon donc pas de chauffage.

                  Et l'après-guerre est arrivé ! Là, les progrès ont commencé ! Nous avons vu poindre à l'horizon des voitures, des appareils ménagers, le tout rendant la vie plus agréable . Aspirateurs, machines à laver, four électrique, micro-ondes, lave-vaisselle...etc...ont fait leur apparition pour le bonheur de toutes les ménagères ! Ce fut l'époque des envies et, il faut bien le dire...des crédits ! La vie changeait complètement, les femmes prenaient leur indépendance et souvent...les enfants aussi...

                  Tous ces progrès, je les ai appréciés, mais en conservant l'éducation un peu rigide de ma jeunesse. Cette éducation qui fait aussi souvent défaut actuellement et qu'il n'aurait peut-être pas fallu "débrider" aussi vite ! Jadis, c'était "trop" et maintenant "pas assez" ! Où est le juste milieu ? pas facile à trouver ! Mais "avant" c'était mon époque et il est bien normal que j'en reparle avec un peu de nostalgie ? J'étais jeune alors...

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  •               Qui aurait l'idée à notre époque, d'acheter un animal de compagnie...dans le but de le passer ensuite à la casserole ? Or, si les animaux de compagnie comprennent toujours les chiens, chats, oiseaux, poissons rouges qu'on rencontrait dans ma jeunesse, je reconnais très honnêtement qu'on en a agrandi le cercle très fermé jusque là, et qu'on y a ajouté diverses espèces, allant du lapin au serpent, y compris beaucoup d'intermédiaires !

                  Bon, moi aujourd'hui, je veux raconter un souvenir assez ancien, puisqu'il s'agit d'un souvenir de guerre ! C'était pendant cette affreuse période appelée l'occupation, alors que nous n'avions pour nous nourrir que les petites portions autorisées par les tickets d'alimentation. Les français, c'est bien connu, ne manquaient pas d'imagination...De là à avoir l'idée géniale d'élever un lapin, bien le nourrir et ensuite le manger, il n'y avait qu'un pas que beaucoup de personnes ont franchi...Cet hôte de passage devait être très facile à élever et à...engraisser, un crouton de pain (s'il en restait), une carotte et...le tour était joué ! Un dimanche, il y aurait bombance à la maison ! C'est ce que d'aucuns croyaient...Donc, aucun problème, même si vous habitiez en appartement ! Et c'est ainsi qu'on a vu des citadins faire de l'élevage "à petite échelle", dans un 2 ou 3 pièces...

                  Mais voilà ! un lapin aime les caresses et s'habitue très vite à la personne qui lui donne à manger. Et quand il court dans l'appartement, il est très vite apprivoisé. Nous avions des amis à PARIS, qui en élevaient un...exactement comme s'il s'était agi d'un petit chien ou chat...Et quand l'un ou l'autre revenait de son travail le soir, il était attendu par Monsieur Lapin qui leur faisait fête et attendait caresses et gâteries. Il suffisait qu'il ait entendu le bruit des clés dans la serrure et ça lui faisait oublier la solitude de la journée et son ennui...

                   Arriva un temps où notre lapin, bien dodu, aurait, bien cuisiné, contribué à un bon repas de ses maîtres, voire à deux repas ! Pour ça, il fallait d'abord le faire passer de vie à trépas. Qui se chargerait de cette mission de confiance ? "pas moi" dit le père..."pas moi" répond la mère...Quant à la jeune fille qui avait droit tous les soirs aux câlins de ce gentil animal, elle ne se voyait pas du tout transformée en "exécuteur des hautes œuvres" Aucun volontaire, même contre promesse de se voir gratifier d'une bonne cuisse supplémentaire ! Rien que d'en parler, la faim vous avait quittée....Il y a des actes réservés aux monstres...

                   Et voilà comment les lapins élevés en appartement pendant l'occupation ont gagné leurs titres de noblesse . Animaux de compagnie....Le lapin des villes fut ainsi rayé de l'alimentation des français pendant l'occupation !

                   Souriez ! cette histoire est tout à fait morale ... Moi, je me souviens de la tendresse de ma grand-mère Lorraine parlant à ses lapins qui la connaissaient si bien ! Et "elle y allait de sa petite larme" le jour où nous en mangions un !

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  •               Et voilà ! elle est faite cette rentrée des classes...dans la sérénité ? Peut-être pas partout ! Faite pour les élèves, faite pour les enseignants...ce qui m'amène à "reparler" de ces enseignants que nous avions jadis...

                  Nous les appelions "instituteurs" "institutrices" et comme nous les aimions ! Ils étaient issus à peu près tous, de "l'Ecole Normale d'instituteurs"...Belle école qui leur apprenait la fréquentation des enfants et les formait au mieux ! Pas de "professeurs des écoles" alors...Si leur titre était moins "ronflant", leurs capacités et leur savoir étaient immenses...Dévoués au maximum, admirés par leurs élèves qui oubliaient souvent leur sévérité indispensable...Nous les appelions "Monsieur" ou "Madame"...ça forçait le respect. On savait qu'ils détenaient le "SAVOIR" et que leur rôle était de nous le transmettre...Les parents ne venaient pas les "attendre à la sortie" pour leur faire des reproches ou...leur taper dessus ! J'ai le souvenir d'institutrices sévères, mais à qui je dois beaucoup ! Elles m'ont fait aimer le calcul, la grammaire, la lecture (oh combien !), la poésie...Leur devoir beaucoup ? mais c'est tout que je leur dois...Puis vinrent les professeurs...plus spécialisés mais tellement "calés"...A eux aussi je dois beaucoup tout ! J'ai le souvenir d'un professeur de français qui m'a tellement fait aimer la littérature et les "classiques" en particulier ! Elle était très, très, très sévère et ne laissait rien passer. Et quand elle vous disait en vous rendant un devoir "ça, c'est de la littérature à 5 sous le mètre"...vous n'aviez pas envie de pavoiser  ni surtout de vous rebeller !

                  Je crois que dans les classes élémentaires, il y avait parfois des "remplaçants" qui n'étaient pas passés par l'Ecole Normale. Mais si je me souviens bien, il fallait avoir obtenu le Brevet Supérieur pour postuler...Personnellement, je n'ai jamais eu de remplaçantes...

                   Je parle bien sûr de ce que j'ai connu et également de ce que mes enfants ont connu...C'était jadis...

                   Je pense que ce n'est plus tout à fait la même chose. Les "enseignants" comme on les appelle maintenant, sont des "Professeurs des Ecoles"...ça "en jette" comme disent les jeunes...Est-ce que l'enseignement est meilleur ? Est-ce qu'ils sont autant aimés et respectés par leurs élèves qui les appellent souvent par leur prénom ? J'ai oublié de parler de la tenue impeccable de nos anciens maîtres et maîtresses...Actuellement, quand je vois à la télévision des reportages sur l'école, je suis souvent choquée de la tenue des enseignants...Laisser-aller semble être le maître-mot ! Il y a certainement des exceptions, mais on nous présente plutôt des personnes avec cheveux longs, gras et tenue "décontractée"...Je sais, moi je ne suis pas de l'époque actuelle, et il m'est pénible de constater ce laisser-aller...Comment respecter ses supérieurs dans ce cas ?

                    Et puisque l'école est "aussi" faite pour instruire, que dire de ces enfants qui lisent avec tant de difficultés et qui arrivent souvent en 6ème sans pouvoir comprendre un texte, parce que mal lu ! Le calcul ? malgré son appellation de "maths"...il n'a pas plus de chance que la lecture souvent ! Bien entendu, il y a des enfants doués qui "arrivent" ! ils ont bien du mérite !

                    Notre école a été...ce qu'elle était ! mais pour la plupart des anciens elle s'est révélée efficace. Instruction et éducation étaient bien présentes. Et maintenant ?

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