•               A le télévision, on nous parle beaucoup ces jours-ci, de la bataille de VERDUN, du Fort de DOUAUMONT et des autres batailles qui ont ensanglanté la France pendant cette Grande Guerre, entre 1914 et 1918. Il y a quelques années, je rapportais sur ce blog, une histoire vraie...celle d'un ami de mon père. Après avoir regardé hier soir le film APOCALYPSE sur cette bataille de VERDUN , j'ai pensé à nouveau à cet homme et à son courage, alors qu'il n'était encore qu'un tout jeune homme. Cette histoire vraie, je la rapporte à nouveau ici...

                  "   Un déclic :

                         " Il était très jeune lors de la déclaration de guerre. Il était antimilitariste disait-il. Il était "de gauche" et à dix ans, était entré dans une usine comme souffleur de verre ! Dur métier pour un enfant, ceci expliquant peut-être cela. Ah, j'oubliais, il était de LILLE, un gars du Nord têtu et courageux. Mon père qui avait été dans les tranchées avec lui, le considérait comme un frère...et nous avait conté son histoire...

         

                          " Alors qu'il n'avait que 16 ans, les allemands avaient envahi le Nord...et malgré son antimilitarisme, un déclic s'est fait et il n'a pu le supporter. Voir son pays en partie occupé, sa région surtout, l'a fait réfléchir et n'écoutant que son courage et sa conscience, il a traversé les lignes allemandes pour venir s'engager dans l'armée française . Mais voilà, il n'avait pas l'âge...alors, il a triché...Il a prétexté qu'il avait perdu tous ses papiers en traversant les lignes ennemies et qu'il avait 18 ans...Il a donc pu être intégré dans l'armée française, une enquête devant être faite... En attendant, son courage et son patriotisme faisaient l'admiration de tous. Alors qu'il allait atteindre ses 18 ans, il a été convoqué par les autorités françaises qui avaient enfin pu avoir son identité complète....Étant donnés ses états de service, il n'a été "que" réprimandé et congratulé en même temps. Lui disait "je ne pouvais tout de même pas rester inactif et laisser faire l'ennemi "! Il a été blessé plusieurs fois et a fait de longs mois d'hôpital, même après la guerre. Moi, je l'ai toujours connu "boitant" bas et soignant les séquelles de ses blessures. Lui trouvait ça tout naturel ce qu'il avait fait...Héros il était, mais il ne fallait surtout pas le lui dire !

          

                             " Les grands blessés de la grande guerre avaient droit à des places réservées dans les administrations après l'armistice. Notre ami vient un jour voir mon père et lui demande de l'aider à remplir un dossier...il voulait postuler à un emploi dans les bureaux à la Préfecture de Police. Il y avait tout un questionnaire à remplir, concernant notamment les études faites...Mon père qui savait qu'il avait commencé à travailler à 10 ans, lui dit bon, j'inscris BAC oui et ensuite...son ami lui répond "licence de sciences"...ce qui fit rire mon père...provisoirement...Fernand (tel était son prénom) lui précisant :"ah tu sais, quand j'étais à l'hôpital, je ne savais pas quoi faire...alors, comme nous avions la possibilité d'étudier, c'est ce que j'ai fait. Les diplômes nous ont été donnés..." Toujours cette modestie ! il ne s'en vantait à personne et trouvait tout naturel...

     

                                Mon père nous donnait toujours cet homme en exemple...Nous l'aimions beaucoup ... mais je l'ai quand même vu avoir peur, alors que nous étions en vacances ensemble au bord de la mer, un papillon de nuit est entré dans la salle à manger où les adultes jouaient aux cartes...Il ne pouvait pas supporter ce vol autour de lui et avait jeté son jeu de cartes en l'air ! Les plus courageux ont leurs faiblesses ! "

                  C'était l'histoire simple et vraie d'un de ces héros de la Grande Guerre, celle dont on reparle tant ces jours-ci...Il y en eut beaucoup d'autres et combien sont restés "au Champ d'honneur". Tous ne sont pas encore connus...et leurs familles sont restées dans l'ignorance...Les terres ont été labourées par les obus et il arrive, de temps en temps, qu'on retrouve un corps ! Horreurs de la guerre...Béni le jour où tous les hommes pourront s'entendre....

                   

         

     
                 

     

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  •               La grande Guerre avait beaucoup marqué mon père ! Né en novembre 1897, il avait été appelé sous les drapeaux en Janvier 1916, à tout juste 18 ans ! C'était au moment de la bataille de VERDUN et du Chemin des Dames....et si ses souvenirs étaient nombreux, ils n'en étaient pas moins dramatiques ! Se retrouver du jour au lendemain dans cet enfer, c'était une situation qu'il éprouvait le besoin de nous raconter !

                 Par ses récits, mon frère et moi avons connu la vie dans les tranchées, vie absolument inhumaine de cette guerre qui devait être "la der des der" suivant l'expression de tous les poilus ! Se retrouver presque du jour au lendemain au milieu d'une telle tuerie, voir des camarades tomber autour de soi atrocement blessés ou pire tués, semble impensable actuellement. Le folie des hommes n'avait pas de limites...Il faut avoir vu, comme c'était très courant lorsque j'étais enfant, des hommes "gueules cassées", ou "estropiés" à tout jamais parce qu'ils n'avaient plus qu'une jambe et marchaient avec des béquilles, ou plus qu'un bras, pour comprendre vaguement ce que ces hommes avaient enduré....A tout jamais, les poilus ont gardé ces images en mémoire...Je me souviens d'amis de mon père, "ses frères" comme il disait, frères dans la peur et la douleur....touchés dans leur chair et dans le plus profond d'eux-mêmes. Ils étaient de toutes nos sorties, et nous accompagnaient lorsque mon père, en 1931/1932 avait décidé de nous emmener là où ils s'étaient battus....Nous avons vu tous les cimetières militaires, les casemates, ce qui restait des tranchées et aussi des différents forts, dont le Fort de Vaux, celui de la Pompelle et bien d'autres dont le nom m'échappe.

                  Je sais que demain soir à la Télévision, aura lieu une "Soirée Spéciale VERDUN"...En souvenir de mon père et de tous ses camarades, je regarderai...Si cela pouvait servir de leçon à tous les "Va t'en guerre" de la terre ! Et afin que "Nul n'en ignore"....

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  •               Alors qu'il n'y avait pas le "recours à Internet" pour l'instruction des enfants, il fallait bien se servir d'autres moyens ! Je parle de l'instruction des enfants, mais combien sommes-nous à "jeter un œil" sur notre ordinateur lorsque nous sommes dubitatifs sur le sens d'un mot ou ...sur son orthographe  ?

                  Je dirai donc que jadis, le dictionnaire faisait partie de "l'équipement" d'une famille, presque au même titre que la lessiveuse ! Pas le même usage bien sûr....Je me souviens...combien de fois me suis-je penchée sur " l'encyclopédie " QUILLET dont mon père nous avait dotés ? cette encyclopédie, en six volumes, vous donnait des notions de tout ! On passait d'un volume à l'autre avec plus ou moins de dextérité, mais nous pouvions être documentés sur ce qu'on recherchait. Bien entendu, il nous fallait "un certain temps" ! J'avoue que les recherches sur Internet donnent des résultats plus rapides....

                   Lorsque j'étais enfant et que j'allais à l'école primaire, l'institutrice nous donnait des mots, relevés dans la dictée du jour, pour que nous en cherchions le sens exact et...pourquoi pas ? le sens figuré .... ça compliquait un peu l'affaire mais à l'époque, il y avait des devoirs du soir et rechercher le sens des mots en faisait partie !

                  Les enfants nouvelles générations, ont l'habitude de se servir d'un ordinateur et ils trouvent ce qu'ils cherchent en un temps record ! Si l'explication est un peu longue, ils peuvent même l'imprimer ou se servir du copier/coller pour un paragraphe ! Nous, on tirait un bout de langue (ce qui aide bien sans doute !) et on copiait sur une feuille ou un cahier, ce qu'on voulait retenir parfaitement.....Autre temps, autres mœurs... Les résultats sont-ils meilleurs ? L'avenir le dira....

                   C'était ainsi, il y a encore quelques décennies....Les ordinateurs ont fait leur apparition vers la fin des années 1970 dans les bureaux et chez les particuliers un peu plus tard je crois. Que de progrès ! J'adorais la géographie et j'aimais me documenter sur les pays du monde ! Dictionnaires, encyclopédies, livres de géographie, tout m'était bon ! Maintenant, lorsque je veux voyager, je "tape" le nom du pays sur mon clavier d'ordinateur et...hop, me voilà partie ! pas besoin de prendre l'avion...en un temps record, je suis arrivée et...je visite (ce que je ne peux plus faire normalement !)

                    Mais oui, c'était ainsi "avant" ! 

                 

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  •                    Et si, pour une fois, je vous donnais une recette de cuisine ? de mon temps ? même pas ! il s'agit d'une recette donnée il y a plusieurs décennies, par ma belle-fille "voulant se rendre utile" à Noël !

                  Voici donc pour un jour de fête (!) la recette de la DINDE AU WHISKY ...

                  Acheter une dinde d'environ 5 kgs et une bouteille de whisky; prévoir du sel, du poivre, de l'huile d'olive, des bardes de lard.
                  Barder la dinde de lard, la saler, la poivrer et ajouter un filet d'huile d'olive. Préchauffez le four, th.7 pendant 10 minutes.
                  Se verser un verre de whisky. Le boire.
                  Mettre la dinde au four dans un plat de cuisson.
                  Se verser deux verres de whisky et les boire.
                  Après 1/2 heure, fourrer, l'ouvrir et surbeiller la buisson de la dinde !
                  Brendre la vouteille de biscuit et s'enfiler une bonne rasade .
                  Après une debi-beurre, dituber jusqu'au four. Oubrir la porte, rebourner, revourner, enfin bref, mettre la guinde dans l'autre sens .
                  S'asseoir sur une butain de chaise et se reverdir 5 ou 6 verres de whisky.
                  Buire, non luire, non cuire la bringue bandant gatre heures.
                  Et hop ! 5 berres de plus.
                  R'tirer le four de la pinde.
                  Se reberçer une bonne goulée de bisky.
                  Rabasser la binde (l'est tombée bar terre). L'ettuyer et la voutre sur un blat...un clat...Sur une assiette.
                  Se béter la figure à cause du gras sur le carrelage de la buisine. Ne pas essayer de se relever.
                  Décider qu'on est bien par derre et binir la mouteille de rbisky.
                  Plus tard, ramber jusgu'au litet dorbir ze qui rezte de la nuit.
                  Le lendemain matin, à 13h30, dejeuner d'un cocktail d'Alka Selzer et d'aspirine et nettoyer le bordel dans la cuisine. Donner la dinde brûlée à manger au chien

                  Durée : Une bonne journée !

                  C'est bientôt Pâques. Voici une bonne recette que les convives apprécieront ! (L'histoire ne dit pas si le chien en a "réchappé" !

                  Petite précision : je n'aime pas le whisky ...je n'ai jamais fait cette recette !

                  Riez franchement ! cette recette change notre menu quotidien !!!

     

     

       

     

                 

     

     

                 

     

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  •               Il y a deux ans, le 12 février 2014, j'écrivais sur ce blog un article intitulé "Nous les vieux"..., dont je viens d'extraire notamment ce qui suit et que je vous rapporte (suivant mon habitude), en copier/coller ! 

     

     

                        "  Parce que nous sommes nés dans le premier quart du XX°siècle, ou même après la guerre, fin des années 1940 début des années 1950, on nous considère souvent comme des "vieux", à mettre dans un coin en attendant que la vie les quitte... Ce qu'on semble oublier,  c'est que : est vieux qui veut (je connais des jeunes qui sont déjà vieux) et des vieux qui sont restés jeunes, tout au moins dans leur tête ! D'accord, les jambes ne suivent pas toujours, mais a-t-on besoin des jambes pour aimer apprendre et comprendre ? Des vieux peuvent avoir des idées extravagantes tout comme des gens beaucoup plus jeunes ! ceci n'est pas réservé à une "classe" de la population...On n'a que lâge de ses artères dit-on...Alors, si celles-ci fonctionnent normalement et continuent sur leur lancée, admettons-le !

                  Je revendique cette appellation :"jeune en attente de..." ou pour faire plus court, comme disait une de mes arrières petites-filles "une z'âgée" ! Mais une z'âgée, ça représente quoi exactement ? Pas compliqué, une personne d'un certain âge (et même "d'un âge certain "!)  qui prolonge par le plus pur des hasards, le "temps qui lui était imparti" ! Autrement dit, dont la date de péremption est atteinte et même dépassée....Pas besoin pour ça, d'avoir eu recours à des artifices ni à la chirurgie esthétique ! Les z'âgés ignorent la plupart du temps la raison qui les fait rester parmi les vivants ! Ils sont là, tout bonnement et ne cherchent même pas à comprendre ! Ils ne cherchent à comprendre que deux ou trois choses : les temps modernes, la vie actuelle et très souvent...leurs petits-enfants ou arrières petits-enfants ! Et si c'était ça le plus difficile ?

                   Et ce qu'ils aimeraient comprendre par dessus-tout c'est pourquoi ils ont l'impression parfois de n'être plus dans le coup ! S'ils se sont faits aux progrès entraînant de nouvelles techniques, il y a parfois des décisions prises par les gouvernants qui les laissent absolument "déboussolés" ! Un exemple : la modification prévue de l'orthographe (qu'on écrira peut-être bientôt ortografe...pourquoi pas ?) Les z'âgés (et très souvent des gens beaucoup plus jeunes) ne comprennent pas pourquoi ce qui leur comptait des points en moins jadis, allait être permis et même conseillé aux nouvelles générations ! Pour faciliter quoi exactement ? Les notes des élèves ? la satisfaction de certains enseignants ?Je feuilletais hier un livre lu et relu, écrit en 1980 par le regretté Paul GUTH, dont le titre est "Lettre ouverte aux futurs illettrés" ! Et j'ai relevé cette définition  qu'il donne des analphabètes, déjà en 1980 !

                  "Jadis, les analphabètes étaient ceux qui n'allaient pas à l'école ! Aujourd'hui, ce sont ceux qui y vont "....

                   Déjà en 1980, il parlait ainsi ! Que dirait-il, maintenant, s'il revenait ? Bon d'accord, peut-être que toutes les idées modernes avaient "du mal à passer" chez lui.... comme chez beaucoup d'autres ?

                   Et voilà pourquoi je pense que "Nous les z'âgés" qu'on appelle "vieux", nous ne sommes plus dans le coup ! Et si c'était à nous de défendre notre belle langue française ? Et si nous pouvions encore servir ?  Les vieux chiffons servent encore parfois...pourquoi pas nous ? ne serait-ce que pour effacer les bêtises qui sont faites et en voie de l'être par des "responsables" de notre "bonheur" !!!"Et si "la vie n'était pas un long fleuve tranquille ?..."

     

     

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